Ho. Ca me rappelle vaguement notre premier appart à l'homme et moi, enfin, le premier que l'on choisissait ensemble...
Un immeuble de caractere, 2 cages d'escalier, trois étages = 6 apparts seulement.
Le voisin du dessous, marié, 50 ans, deux enfants, vit là depuis 15 ans, il se pose en "maitre" des lieux.
Le jour de l'emmenagement, dans le couloir, après avoir inspecté la cage d'escalier pour savoir si nous ne l'avions pas vandalisé, il nous dit être content parce que nous sommes un couple tranquille, nous n'avons pas fait de bruit en montant meubles et cartons et déblatere sur le couple qui occupait le logement avant nous (des gens sales, bruyants, fumeurs...). Bref, il est ravi que l'appart nous ait été loué.
Le lendemain soir, un appel du proprietaire nous fait déchanter : il semblerait que nous ayons un chien!! Nous avons illégalement introduit un chien dans l'immeuble. Le message est clair : les chiens sont interdits dans l'immeuble, si nous voulons rester, nous devons nous séparer de notre animal. J'insiste aupres du proprio en lui expliquant qu'il n'est pas question que nous nous séparions de notre chien, qu'il ne nous a jamais précisé que les animaux sont interdits dans les locaux, pire, que la loi lui interdit tout simplement de nous refuser le droit de detenir un chien. Il m'explique qu'il n'a rien contre les chiens mais que le voisin s'est plaint du bruit provoqué. Le soir, en rentrant, je tente d'aller m'excuser aupres du voisin. Je frappe, il est présent chez lui mais refuse de m'ouvrir sa porte.
A compter de ce jour là, c'est allé crescendo.
Il nous a dabord adressé un courrier pour nous expliquer que notre animal n'avait rien a faire dans l'immeuble et nous "menacer" de simuler une chute dans les escaliers causé par notre chien... J'ai pris sur moi, et lui ai répondu qu'il n'avait rien a craindre de notre labrador... J'ai pensé que cela avait suffit a le calmer mais deux jours plus tard, les voisins du dessus sont venus sonner chez nous pour nous montrer la pétition qu'il faisait circuler contre nous. Un ramassis de conneries... J'étais sonnée. J'ai écrit un droit de réponse que j'ai "posté" à mes autres voisins et suis allée les rencontrer tous, certains ne savaient même pas avant de lire la petititon que nous avions un chien, tous m'ont affirmé ne l'avoir jamais entendu aboyer... Aucun d'entre eux n'a répondu a la petition, j'ai même appris plus tard que deux d'entre eux avaient adréssé un courrier au proprietaire en notre faveur. Je croyais encore notre voisin de bonne foi et pensait que les choses reviendraient a la normale. J'étais enceinte et ne souhaitait pas entrer dans un conflit, pour apaiser les tensions, mon homme déposait chaque matin le chien chez mes parents pour qu'il ne cause aucune nuisance.
Sa fureur n'a fait qu'empirer, il a fait placarder des affiches interdisants les chiens dans la cage d'escalier, nous adressait des courriers pour tout (une porte qui claque, un papier qui traine, du bruit, une plante abimée, c'etait forcement nous). Dans le même temps, il se plaignait au proprietaire que notre chien aboyait en permanence (dur quand même de l'entendre quand il etait à plus de 20 bornes de l'immeuble) qui nous adressait courrier sur courrier pour nous menacer d'expulsion. Ca faisait beaucoup pour le moral, j'en avais marre, plus envie de vivre là, la boule au ventre en rentrant chez nous alors que nous étions de bonne foi... Dur!!
J'ai fini par aller deposer une main courante dans un bureau de police, prendre conseil aupres de l'office des locataires et rencontrer un juriste qui a adressé un courrier au proprietaire qui ne m'a jamais répondu. Finalement, puisque je ne voulais pas que mon bébé grandisse dans cette ambiance, on a choisi de devenir proprietaire et on a donné congé. A partir de là, je ne me suis plus laissé faire. Un soir ou j'ai a nouveau trouvé un courrier désagréable blindé de fautes dans ma boite aux lettres, je lui ai mis le nez dans sa mer** en placardant dans l'immeuble une photocopie de sa lettre avec toutes les fautes soulignées en rouge et un petit mot "Merci de nous epargner au moins votre inculture!!". Force est de constater que ca ne lui a pas plus du tout. Sa réponse (sans les fautes) "Vous vous prenez pour qui?"...