Bonjour,
J'ai lu cette information ce matin dans le parisien, et je suis atterrée . Je voulais la partager avec vous.
Actualité > Société
Paris : un bébé meurt faute de place à la maternité de Port-Royal
Une maman a perdu, vendredi à Paris, l’enfant qu’elle portait. Elle et son compagnon mettent en cause la maternité Port-Royal, où l’accouchement devait être déclenché la veille.
Céline Carez | Publié le 03.02.2013, 06h53
Ils sont « en miettes ». Ce qui devait être pour eux un heureux événement a tourné au drame. Hier, Stéphane, le jeune homme, se préparait à porter plainte contre la maternité Port-Royal, dans le XIVe arrondissement de Paris. Le bébé que sa femme attendait est mort in utero vendredi et le couple estime que l’établissement hospitalier est fautif.
« Un bébé ne doit pas mourir à Paris en 2013 faute de place à l’hôpital », souffle Stéphane. Car c’est à cause d’un service débordé que Déborah, la jeune femme déjà maman, n’aurait pas pu accoucher à la date prévue. De son côté, la maternité, la plus grande de Paris, récemment rénovée, a annoncé une enquête interne « afin de comprendre ce qui s’est passé, voir si on est passé à côté de quelque chose » (lire ci-contre). Hier, Déborah, qui était toujours hospitalisée, a reçu la visite de Patrick Houssel, le directeur du groupe hospitalier.
Le couple était attendu jeudi à 7 h à la maternité pour déclencher l’accouchement. Un rendez-vous programmé. Le col de l’utérus de la jeune femme était diagnostiqué par les médecins « dilaté, modifié et favorable ». Déborah n’avait pas perdu les eaux. Mais sa grossesse était considérée « à risques » avec crainte d’un accouchement précoce. « Le rendez-vous avait déjà été reporté, explique Stéphane, son compagnon, pompier. J’ai donc téléphoné avant de partir. On nous a demandé de ne pas venir tout de suite et d’attendre 11 h. Et à 11 h, il n’y avait plus de chambre disponible. »
Pourtant le couple affirme avoir alerté la maternité. « Nous étions déjà venus aux urgences la semaine précédente. Ma femme leur avait dit que le bébé ne bougeait pas beaucoup. Et elle avait mal au côté gauche ».
Finalement, en insistant au téléphone avec le médecin de garde, le couple est dirigé plusieurs heures plus tard aux urgences de Port-Royal, « pour un monitoring, prendre la tension, examiner le col ». « Une sage-femme débordée qui courait de box en box est venue vers nous pour nous dire de rentrer chez nous. Pour elle, il n’y avait pas d’urgence. »
Comprenant que l’hôpital est saturé mais craignant une souffrance fœtale, les parents insistent et demandent à ce que la maman soit transférée vers une autre maternité parisienne. « L’idée a été balayée. Ils n’avaient pas le temps », assure Stéphane. Le couple repart en voiture. « Nous n’étions même pas à 500 m de l’hôpital que le portable sonne avec la sage-femme au bout du fil : Je n’ai pas eu le temps de vous demander si le bébé bougeait bien. Ma femme lui répond : Il ne bouge que quand je le stimule. Cet appel n’a fait qu’augmenter notre inquiétude. »
Dans la nuit de jeudi à vendredi, Déborah réveille son mari : « Elle ne se sentait pas bien. Elle m’a dit que le bébé ne bougeait plus. On a foncé à l’hôpital, aux urgences. Ils ont fait les examens et le couperet est tombé. Le monitoring n’affichait aucun mouvement. Le médecin nous a annoncé qu’il n’y avait plus d’activité cardiaque, que notre bébé était mort in utero. » A midi, vendredi, l’équipe médicale a déclenché l’accouchement de Déborah. « On voulait une césarienne pour ne pas en rajouter au drame, mais ils ont dit que ce n’était pas possible », raconte encore le père. La famille a demandé une autopsie.
Le Parisien
J'ai lu cette information ce matin dans le parisien, et je suis atterrée . Je voulais la partager avec vous.
Actualité > Société
Une maman a perdu, vendredi à Paris, l’enfant qu’elle portait. Elle et son compagnon mettent en cause la maternité Port-Royal, où l’accouchement devait être déclenché la veille.
Céline Carez | Publié le 03.02.2013, 06h53
Ils sont « en miettes ». Ce qui devait être pour eux un heureux événement a tourné au drame. Hier, Stéphane, le jeune homme, se préparait à porter plainte contre la maternité Port-Royal, dans le XIVe arrondissement de Paris. Le bébé que sa femme attendait est mort in utero vendredi et le couple estime que l’établissement hospitalier est fautif.
« Un bébé ne doit pas mourir à Paris en 2013 faute de place à l’hôpital », souffle Stéphane. Car c’est à cause d’un service débordé que Déborah, la jeune femme déjà maman, n’aurait pas pu accoucher à la date prévue. De son côté, la maternité, la plus grande de Paris, récemment rénovée, a annoncé une enquête interne « afin de comprendre ce qui s’est passé, voir si on est passé à côté de quelque chose » (lire ci-contre). Hier, Déborah, qui était toujours hospitalisée, a reçu la visite de Patrick Houssel, le directeur du groupe hospitalier.
Le couple était attendu jeudi à 7 h à la maternité pour déclencher l’accouchement. Un rendez-vous programmé. Le col de l’utérus de la jeune femme était diagnostiqué par les médecins « dilaté, modifié et favorable ». Déborah n’avait pas perdu les eaux. Mais sa grossesse était considérée « à risques » avec crainte d’un accouchement précoce. « Le rendez-vous avait déjà été reporté, explique Stéphane, son compagnon, pompier. J’ai donc téléphoné avant de partir. On nous a demandé de ne pas venir tout de suite et d’attendre 11 h. Et à 11 h, il n’y avait plus de chambre disponible. »
Pourtant le couple affirme avoir alerté la maternité. « Nous étions déjà venus aux urgences la semaine précédente. Ma femme leur avait dit que le bébé ne bougeait pas beaucoup. Et elle avait mal au côté gauche ».
Finalement, en insistant au téléphone avec le médecin de garde, le couple est dirigé plusieurs heures plus tard aux urgences de Port-Royal, « pour un monitoring, prendre la tension, examiner le col ». « Une sage-femme débordée qui courait de box en box est venue vers nous pour nous dire de rentrer chez nous. Pour elle, il n’y avait pas d’urgence. »
Comprenant que l’hôpital est saturé mais craignant une souffrance fœtale, les parents insistent et demandent à ce que la maman soit transférée vers une autre maternité parisienne. « L’idée a été balayée. Ils n’avaient pas le temps », assure Stéphane. Le couple repart en voiture. « Nous n’étions même pas à 500 m de l’hôpital que le portable sonne avec la sage-femme au bout du fil : Je n’ai pas eu le temps de vous demander si le bébé bougeait bien. Ma femme lui répond : Il ne bouge que quand je le stimule. Cet appel n’a fait qu’augmenter notre inquiétude. »
Dans la nuit de jeudi à vendredi, Déborah réveille son mari : « Elle ne se sentait pas bien. Elle m’a dit que le bébé ne bougeait plus. On a foncé à l’hôpital, aux urgences. Ils ont fait les examens et le couperet est tombé. Le monitoring n’affichait aucun mouvement. Le médecin nous a annoncé qu’il n’y avait plus d’activité cardiaque, que notre bébé était mort in utero. » A midi, vendredi, l’équipe médicale a déclenché l’accouchement de Déborah. « On voulait une césarienne pour ne pas en rajouter au drame, mais ils ont dit que ce n’était pas possible », raconte encore le père. La famille a demandé une autopsie.
Le Parisien