F
Fred
Invité
C’est un peu Google Earth appliqué aux nuisances sonores. Bruitparif, l’observatoire du bruit de la région Ile-de-France, a lancé hier son site Rumeur, qui permet à tout un chacun de connaître vingt-quatre heures sur vingt-quatre et seconde par seconde l’intensité sonore qui l’environne et parfois lui gâche la vie.
De la place Stalingrad à Paris aux communes riveraines de l’aéroport de Roissy en passant par les abords du stade de France, trente stations de mesure du bruit ont été installées aux quatre coins de la région (voir carte) et crachent leurs données en temps réel.
Le dispositif n’est pas nouveau mais, « pour la première fois en Europe », il est accessible au commun des internautes. Huit stations de mesure supplémentaires doivent être implantées d’ici à la fin de l’année, notamment sur le point noir des points noirs, à Villeneuve-Saint-Georges (N6, Val-de-Marne), et une soixantaine l’an prochain.
Sur un écran d’ordinateur, le résultat est fascinant : il suffit par exemple, si l’on habite Saint-Prix (Val-d’Oise), dans le sillage des avions de passage à Charles-de-Gaulle, de se connecter pour voir défiler en courbes et en graphiques ascendants et descendants le niveau de décibels tout au long de la journée, minute par minute, mais aussi sur une semaine ou sur un mois. En cliquant sur un point bleu turquoise, signalant un accident sonore, autrement dit le passage d’un avion, on peut même le réentendre atterrir! On découvre aussi que le périphérique parisien est beaucoup plus bruyant entre 5 heures et 7 heures qu’entre 7 et 9 heures quand les voitures roulent au pas. « Nous ne nous intéressons pas qu’aux moyennes, qui lissent les choses, mais à chaque événement sonore qui reflète mieux la gêne ressentie par les riverains », explique Fanny Mietliki, la directrice de Bruitparif.
Le site Rumeur fournit aussi des rapports de mesures du bruit réalisés, ponctuellement cette fois-ci, dans 300 autres lieux d’Ile-de-France. Les défenseurs de la quiétude publique, riverains des aéroports, du périphérique ou d’une voie ferrée, voient tout l’avantage d’un tel service : « On a toujours besoin de données précises pour discuter avec les pouvoirs publics », explique Michel Riottot, du collectif d’associations Ile-de-France Environnement. C’est chiffres à l’appui que les victimes de l’héliport d’Issy-les-Moulineaux ont réussi à faire remonter le seuil de survol des engins et à gagner 2 décibels. Rumeur permet désormais à chacun de vérifier si les promesses sont tenues ou si les revêtements ou les murs antibruit sont efficaces.
Rumeurs est consultable gratuitement sur www.bruitparif.fr.
Le Parisien
De la place Stalingrad à Paris aux communes riveraines de l’aéroport de Roissy en passant par les abords du stade de France, trente stations de mesure du bruit ont été installées aux quatre coins de la région (voir carte) et crachent leurs données en temps réel.
Le dispositif n’est pas nouveau mais, « pour la première fois en Europe », il est accessible au commun des internautes. Huit stations de mesure supplémentaires doivent être implantées d’ici à la fin de l’année, notamment sur le point noir des points noirs, à Villeneuve-Saint-Georges (N6, Val-de-Marne), et une soixantaine l’an prochain.
Sur un écran d’ordinateur, le résultat est fascinant : il suffit par exemple, si l’on habite Saint-Prix (Val-d’Oise), dans le sillage des avions de passage à Charles-de-Gaulle, de se connecter pour voir défiler en courbes et en graphiques ascendants et descendants le niveau de décibels tout au long de la journée, minute par minute, mais aussi sur une semaine ou sur un mois. En cliquant sur un point bleu turquoise, signalant un accident sonore, autrement dit le passage d’un avion, on peut même le réentendre atterrir! On découvre aussi que le périphérique parisien est beaucoup plus bruyant entre 5 heures et 7 heures qu’entre 7 et 9 heures quand les voitures roulent au pas. « Nous ne nous intéressons pas qu’aux moyennes, qui lissent les choses, mais à chaque événement sonore qui reflète mieux la gêne ressentie par les riverains », explique Fanny Mietliki, la directrice de Bruitparif.
Le site Rumeur fournit aussi des rapports de mesures du bruit réalisés, ponctuellement cette fois-ci, dans 300 autres lieux d’Ile-de-France. Les défenseurs de la quiétude publique, riverains des aéroports, du périphérique ou d’une voie ferrée, voient tout l’avantage d’un tel service : « On a toujours besoin de données précises pour discuter avec les pouvoirs publics », explique Michel Riottot, du collectif d’associations Ile-de-France Environnement. C’est chiffres à l’appui que les victimes de l’héliport d’Issy-les-Moulineaux ont réussi à faire remonter le seuil de survol des engins et à gagner 2 décibels. Rumeur permet désormais à chacun de vérifier si les promesses sont tenues ou si les revêtements ou les murs antibruit sont efficaces.
Rumeurs est consultable gratuitement sur www.bruitparif.fr.
Le Parisien