Audrey Blais n’en revient tout simplement pas de ne pas pouvoir se faire rembourser sa carte-cadeau par Smartbox, alors que les établissements qui y sont liés, la refusent dorénavant en guise de paiement. L’entreprise française qui est à l’origine de ces cartes a mis fin à ses activités au pays.
Une impasse pour les commerçants
« On est pognés avec 21 cartes-cadeaux qui ne nous ont pas été remboursées par Smartbox », dénonce avec véhémence, André Groleau.
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Le présent parfait s’est transformé en une mauvaise surprise pour bien des détenteurs de cartes-cadeaux Smartbox, depuis que l’entreprise française a mis fin à toutes ses activités au pays.
« C’est l’impasse pour moi », résume Audrey Blais qui se sent à la fois « flouée » et « outrée ».
La jeune femme de St-Jean-sur-Richelieu et son conjoint Sébastien ont reçu en cadeau à Noël un coffret Smartbox.
Il donnait droit à une escapade comprenant notamment une nuit dans l’un des 60 gîtes et auberges du pays affiliés.
Enchantée, Mme Blais réserve son séjour. Il devait avoir lieu ce week-end.
Cartes plus valides
Mais voilà que le tenancier du gîte la contacte pour l’aviser qu’il n’acceptera pas la carte-cadeau en guise de paiement. Il prétexte que Smartbox ne lui a pas remboursé les séjours d’autres détenteurs de cartes par le passé.
Même chose chez un second aubergiste à qui Mme Blais s’adresse ensuite.
Elle se tourne vers Smartbox pour exiger d’être remboursée.
Incapable de joindre qui que ce soit au Canada, elle réussit après maints efforts à obtenir une réponse laconique de la part du siège social en France sous la forme d’un courriel : aucun remboursement.
Son conjoint et elle iront tout de même en escapade amoureuse. À leurs frais toutefois.
Les entreprises d’ici qui vendaient les produits Smartbox ne sont pas épargnées non plus.
Impossible de vendre les cartes dorénavant inutilisables qu’ils ont pour Jean Coutu, Future Shop et autres intermédiaires.
« C’est Smartbox qui est responsable de ça. Nous sommes seulement un réseau de distribution. On est très déçus. C’est un manque de respect envers nos clients », déplore Hélène Bisson du groupe Jean-Coutu.
« On est coincés nous aussi. On a le même problème que les consommateurs », déplore Dominique Ménard, du département des achats chez Archambault.
Depuis plusieurs semaines déjà, des acheteurs mécontents s’adressent au service à la clientèle parce qu’ils sont incapables de faire valoir leurs coffrets Smartbox, indique-t-elle.
David contre Goliath
« On n’aurait pas à rembourser selon notre entente avec Smartbox, mais on le fait. On ne peut pas laisser les clients se battre tous seuls contre une grosse entreprise qui n’a même plus de bureaux ici », s’exclame-t-elle.
D’autant plus que « nous-mêmes, on est incapables de les joindre », ajoute-t-elle.
Il y a plusieurs centaines de forfaits vendus depuis l’automne dernier, seulement par le groupe Archambault, estime Mme Ménard. Ce ne sont toutefois pas toutes les entreprises qui refusent de les honorer, précise-t-elle.
Matière à plainte
Tant du côté de l’Office de protection du consommateur du Québec (OPC) que d’Option Consommateur, on dénonce la situation.
Des plaintes ont d’ailleurs déjà été enregistrées contre Smartbox devant l’OPC, souligne Jean-Jacques Préaux qui en est le porte-parole.
Il y a là matière à déposer une plainte, est-il d’avis. Non seulement vis-à-vis de Smartbox, mais aussi contre les établissements qui devaient les encaisser et qui refusent, poursuit-il.
« Ces établissements doivent honorer les cartes cadeaux. Ce sera à eux de s’adresser à Smartbox après », acquiesce Dominique Gervais d’Option Consommateur.
Aux bureaux français de Smartbox, personne n’a été en mesure de répondre à nos questions.
► Smartbox Canada vendait 10 coffrets de thèmes différents. Chacun comprenait plus d’une centaine de choix d’activités au pays, dont des tours d’hélicoptère, leçons de danse et nuitées.
Une impasse pour les commerçants
« On est pognés avec 21 cartes-cadeaux qui ne nous ont pas été remboursées par Smartbox », dénonce avec véhémence, André Groleau.
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Le présent parfait s’est transformé en une mauvaise surprise pour bien des détenteurs de cartes-cadeaux Smartbox, depuis que l’entreprise française a mis fin à toutes ses activités au pays.
« C’est l’impasse pour moi », résume Audrey Blais qui se sent à la fois « flouée » et « outrée ».
La jeune femme de St-Jean-sur-Richelieu et son conjoint Sébastien ont reçu en cadeau à Noël un coffret Smartbox.
Il donnait droit à une escapade comprenant notamment une nuit dans l’un des 60 gîtes et auberges du pays affiliés.
Enchantée, Mme Blais réserve son séjour. Il devait avoir lieu ce week-end.
Cartes plus valides
Mais voilà que le tenancier du gîte la contacte pour l’aviser qu’il n’acceptera pas la carte-cadeau en guise de paiement. Il prétexte que Smartbox ne lui a pas remboursé les séjours d’autres détenteurs de cartes par le passé.
Même chose chez un second aubergiste à qui Mme Blais s’adresse ensuite.
Elle se tourne vers Smartbox pour exiger d’être remboursée.
Incapable de joindre qui que ce soit au Canada, elle réussit après maints efforts à obtenir une réponse laconique de la part du siège social en France sous la forme d’un courriel : aucun remboursement.
Son conjoint et elle iront tout de même en escapade amoureuse. À leurs frais toutefois.
Les entreprises d’ici qui vendaient les produits Smartbox ne sont pas épargnées non plus.
Impossible de vendre les cartes dorénavant inutilisables qu’ils ont pour Jean Coutu, Future Shop et autres intermédiaires.
« C’est Smartbox qui est responsable de ça. Nous sommes seulement un réseau de distribution. On est très déçus. C’est un manque de respect envers nos clients », déplore Hélène Bisson du groupe Jean-Coutu.
« On est coincés nous aussi. On a le même problème que les consommateurs », déplore Dominique Ménard, du département des achats chez Archambault.
Depuis plusieurs semaines déjà, des acheteurs mécontents s’adressent au service à la clientèle parce qu’ils sont incapables de faire valoir leurs coffrets Smartbox, indique-t-elle.
David contre Goliath
« On n’aurait pas à rembourser selon notre entente avec Smartbox, mais on le fait. On ne peut pas laisser les clients se battre tous seuls contre une grosse entreprise qui n’a même plus de bureaux ici », s’exclame-t-elle.
D’autant plus que « nous-mêmes, on est incapables de les joindre », ajoute-t-elle.
Il y a plusieurs centaines de forfaits vendus depuis l’automne dernier, seulement par le groupe Archambault, estime Mme Ménard. Ce ne sont toutefois pas toutes les entreprises qui refusent de les honorer, précise-t-elle.
Matière à plainte
Tant du côté de l’Office de protection du consommateur du Québec (OPC) que d’Option Consommateur, on dénonce la situation.
Des plaintes ont d’ailleurs déjà été enregistrées contre Smartbox devant l’OPC, souligne Jean-Jacques Préaux qui en est le porte-parole.
Il y a là matière à déposer une plainte, est-il d’avis. Non seulement vis-à-vis de Smartbox, mais aussi contre les établissements qui devaient les encaisser et qui refusent, poursuit-il.
« Ces établissements doivent honorer les cartes cadeaux. Ce sera à eux de s’adresser à Smartbox après », acquiesce Dominique Gervais d’Option Consommateur.
Aux bureaux français de Smartbox, personne n’a été en mesure de répondre à nos questions.
► Smartbox Canada vendait 10 coffrets de thèmes différents. Chacun comprenait plus d’une centaine de choix d’activités au pays, dont des tours d’hélicoptère, leçons de danse et nuitées.