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clarkgaybeul
Invité
L’air des crèches trop pollué
Selon une étude que nous dévoilons, l’air intérieur des crèches n’est pas sain. On y trouve des substances cancérigènes à des taux potentiellement dangereux pour les enfants.
Les crèches ne sont peut-être pas un cocon aussi protecteur qu’on l’imagine. Selon l’Association Santé Environnement (ASE), l’air intérieur que respirent les enfants dans les crèches collectives est un véritable nid à pollution. Taux de benzène (émanation des gaz d’échappement) anormalement élevés, émissions de formaldéhyde (cancérigène avéré) à des niveaux inquiétants… les résultats d’analyse dévoilés aujourd’hui par l’ASE, et que nous nous sommes procurés, font froid dans le dos.
Après avoir analysé pendant une semaine la qualité de l’air intérieur de neuf crèches de toute la France, l’association a découvert que « les deux tiers des établissements contenaient des traces de benzène à des seuils jugés préoccupants par l’OMS (NDLR : Organisation mondiale de la santé) et que cinq crèches sur neuf dépassaient la valeur toxicologique considérée comme dangereuse pour les formaldéhydes ».
« Il faut prendre d’urgence le problème à bras le corps »
Considérés comme l’un des polluants les plus répandus à l’intérieur des habitations, les formaldéhydes sont notamment présents dans les linoléums, les vernis et les matériaux en bois aggloméré. « Ces analyses montrent que nos enfants sont exposés toute l’année à un air intérieur qui peut être dangereux pour leur santé, estime le pédiatre Patrice Halimi, secrétaire général de l’ASE. Il faut lancer en urgence des enquêtes plus poussées et prendre enfin le problème à bras le corps. » L’association préconise notamment aux gestionnaires de crèche de privilégier des matériaux plus verts, garantis sans formaldéhyde, et d’installer les crèches loin des axes de grande circulation. La crèche dans laquelle le taux de benzène était le plus élevé se situait en effet à proximité d’une route très passante.
Auteur d’un rapport sur la qualité de l’air intérieur, la sénatrice verte Marie-Christine Blandin n’est pas étonnée par ces résultats. « L’air intérieur est encore plus vicié que l’air extérieur, s’alarme l’élue du Nord. Quand les parents découvrent dans leur crèche des surfaces de sol et du mobilier flambant neufs, ils se disent que ça sent bon le propre alors que, en fait, ça sent le cancer, car l’air est chargé en formaldéhydes et en éthers de glycol. »
La secrétaire d’Etat à l’Ecologie, Chantal Jouanno, doit présenter la semaine prochaine des mesures de lutte contre ces polluants intérieurs. La loi en préparation devrait rendre obligatoire la surveillance de la qualité de l’air intérieur dans les bâtiments accueillant des publics sensibles (les enfants, par exemple) et interdire à terme l’incorporation de certaines substances cancérigènes dans les matériaux intérieurs. En attendant une nouvelle réglementation, l’Agence française de sécurité sanitaire de l’environnement et du travail (Afsset) recommande de mieux ventiler les bâtiments. Ce qui, visiblement, est loin d’être le cas.
Le Parisien
Selon une étude que nous dévoilons, l’air intérieur des crèches n’est pas sain. On y trouve des substances cancérigènes à des taux potentiellement dangereux pour les enfants.
Les crèches ne sont peut-être pas un cocon aussi protecteur qu’on l’imagine. Selon l’Association Santé Environnement (ASE), l’air intérieur que respirent les enfants dans les crèches collectives est un véritable nid à pollution. Taux de benzène (émanation des gaz d’échappement) anormalement élevés, émissions de formaldéhyde (cancérigène avéré) à des niveaux inquiétants… les résultats d’analyse dévoilés aujourd’hui par l’ASE, et que nous nous sommes procurés, font froid dans le dos.
Après avoir analysé pendant une semaine la qualité de l’air intérieur de neuf crèches de toute la France, l’association a découvert que « les deux tiers des établissements contenaient des traces de benzène à des seuils jugés préoccupants par l’OMS (NDLR : Organisation mondiale de la santé) et que cinq crèches sur neuf dépassaient la valeur toxicologique considérée comme dangereuse pour les formaldéhydes ».
« Il faut prendre d’urgence le problème à bras le corps »
Considérés comme l’un des polluants les plus répandus à l’intérieur des habitations, les formaldéhydes sont notamment présents dans les linoléums, les vernis et les matériaux en bois aggloméré. « Ces analyses montrent que nos enfants sont exposés toute l’année à un air intérieur qui peut être dangereux pour leur santé, estime le pédiatre Patrice Halimi, secrétaire général de l’ASE. Il faut lancer en urgence des enquêtes plus poussées et prendre enfin le problème à bras le corps. » L’association préconise notamment aux gestionnaires de crèche de privilégier des matériaux plus verts, garantis sans formaldéhyde, et d’installer les crèches loin des axes de grande circulation. La crèche dans laquelle le taux de benzène était le plus élevé se situait en effet à proximité d’une route très passante.
Auteur d’un rapport sur la qualité de l’air intérieur, la sénatrice verte Marie-Christine Blandin n’est pas étonnée par ces résultats. « L’air intérieur est encore plus vicié que l’air extérieur, s’alarme l’élue du Nord. Quand les parents découvrent dans leur crèche des surfaces de sol et du mobilier flambant neufs, ils se disent que ça sent bon le propre alors que, en fait, ça sent le cancer, car l’air est chargé en formaldéhydes et en éthers de glycol. »
La secrétaire d’Etat à l’Ecologie, Chantal Jouanno, doit présenter la semaine prochaine des mesures de lutte contre ces polluants intérieurs. La loi en préparation devrait rendre obligatoire la surveillance de la qualité de l’air intérieur dans les bâtiments accueillant des publics sensibles (les enfants, par exemple) et interdire à terme l’incorporation de certaines substances cancérigènes dans les matériaux intérieurs. En attendant une nouvelle réglementation, l’Agence française de sécurité sanitaire de l’environnement et du travail (Afsset) recommande de mieux ventiler les bâtiments. Ce qui, visiblement, est loin d’être le cas.
Le Parisien