F
Fred
Invité
Alors qu'une énième tablette tactile, le Kindle Fire d'Amazon, vient de débarquer aux Etats-Unis, Tiphaine Goisbeault, directrice du pôle Equipement de Médiamétrie, fait le point sur le marché de ces terminaux en France...
Les tablettes tactiles s’installent peu à peu dans les foyers. La semaine dernière, GfK confiait ses prévisions pour 2011 à «20 Minutes»: un million d’unités vendues. C’est beaucoup pour le marché français?
Oui, un million c’est un chiffre important pour les tablettes tactiles. Au départ, on était parti sur 800.000 exemplaires cette année en France. Les prévisions ont été revues à la hausse.
Comment expliquer ce succès? Qu’est-ce qui séduit les Français qui ont acquis une tablette ou souhaitent en acheter une pour les fêtes?
Parmi les motifs d’achat, le premier élément est l’aspect facilité d’utilisation et mobilité. Une tablette tactile ne nécessite pas d’être branchée, c’est important. Par ailleurs, sa batterie est plus fiable que celle d’un smartphone. La rapidité joue aussi. On parle de «sofa computer»: sur son canapé on a accès directement à tous les contenus que l’on souhaite. Plus de 9 utilisateurs sur 10 s’en servent à la maison. Pour autant, la tablette ne cannibalise pas l’ordinateur portable. Il est perçu comme beaucoup plus personnel et permet de faire plus de choses en profondeur. La tablette a un côté familial.
Quels types de contenus sont les plus plébiscités sur tablette?
En se basant sur nos dernières études, la tablette tactile est très utilisée pour regarder des vidéos, lire ses e-mails et lire la presse. Ce sont des choses que l’on va plus avoir envie de faire sur ce type d’écran.
Qui achète ce type de terminal en France à l’heure actuelle?
Pour le moment, on reste encore sur un profil d’ «early adopters». Il y a aussi les CSP+ (chefs d’entreprises, cadres, professions intellectuelles, etc., ndlr). Mais pas la ménagère qui souhaite s’équiper de manière plus large. Les tablettes «à bas prix» comme le Kindle Fire [si Amazon décide de le commercialiser en France] pourraient démocratiser cet équipement, encore haut de gamme. Les gens ont d’autres choses à faire avec leur argent en période de crise, et il est vrai que cela reste cher.
Ces utilisateurs privilégient la marque Apple, loin devant Archos ou Samsung. Pourquoi, à votre avis?
Il n’y a pas de raisons techniques. Les tablettes qui fonctionnent sous Android sont bien faites aujourd’hui. Il n’y a plus autant de différences qu’au départ entre l’iPad et les autres tablettes comme ça a longtemps été le cas entre l’iPhone et les autres smartphones. Cependant, il y a eu un énorme buzz, y compris à la sortie de l’iPad 2 en avril dernier. On en parle beaucoup, cela donne envie. Et puis la tablette d’Apple était la première à arriver sur le marché, en mai 2010, elle s’est donc octroyé une meilleure part. Il faut dire aussi qu’au moment où les premiers modèles sous Android sont sortis, la boutique d’applications Market n’était pas aussi fournie en termes de contenus.
La concurrence, en se multipliant et en cassant les prix, pourrait changer la donne, non ?
Oui, il y a des offres plus accessibles maintenant, au niveau des prix. Ca a toujours été le premier frein. Trois fois plus de foyers qu’en 2010 prévoient d’acheter une tablette d’ici six mois. Mais certains terminaux sous Android restent aussi chers que l’iPad. Ils peuvent se démarquer avec des choses comme la présence de port USB, par exemple (que les appareils d’Apple, jugés «fermés» n’ont pas, ndlr).
source 20minutes
Les tablettes tactiles s’installent peu à peu dans les foyers. La semaine dernière, GfK confiait ses prévisions pour 2011 à «20 Minutes»: un million d’unités vendues. C’est beaucoup pour le marché français?
Oui, un million c’est un chiffre important pour les tablettes tactiles. Au départ, on était parti sur 800.000 exemplaires cette année en France. Les prévisions ont été revues à la hausse.
Comment expliquer ce succès? Qu’est-ce qui séduit les Français qui ont acquis une tablette ou souhaitent en acheter une pour les fêtes?
Parmi les motifs d’achat, le premier élément est l’aspect facilité d’utilisation et mobilité. Une tablette tactile ne nécessite pas d’être branchée, c’est important. Par ailleurs, sa batterie est plus fiable que celle d’un smartphone. La rapidité joue aussi. On parle de «sofa computer»: sur son canapé on a accès directement à tous les contenus que l’on souhaite. Plus de 9 utilisateurs sur 10 s’en servent à la maison. Pour autant, la tablette ne cannibalise pas l’ordinateur portable. Il est perçu comme beaucoup plus personnel et permet de faire plus de choses en profondeur. La tablette a un côté familial.
Quels types de contenus sont les plus plébiscités sur tablette?
En se basant sur nos dernières études, la tablette tactile est très utilisée pour regarder des vidéos, lire ses e-mails et lire la presse. Ce sont des choses que l’on va plus avoir envie de faire sur ce type d’écran.
Qui achète ce type de terminal en France à l’heure actuelle?
Pour le moment, on reste encore sur un profil d’ «early adopters». Il y a aussi les CSP+ (chefs d’entreprises, cadres, professions intellectuelles, etc., ndlr). Mais pas la ménagère qui souhaite s’équiper de manière plus large. Les tablettes «à bas prix» comme le Kindle Fire [si Amazon décide de le commercialiser en France] pourraient démocratiser cet équipement, encore haut de gamme. Les gens ont d’autres choses à faire avec leur argent en période de crise, et il est vrai que cela reste cher.
Ces utilisateurs privilégient la marque Apple, loin devant Archos ou Samsung. Pourquoi, à votre avis?
Il n’y a pas de raisons techniques. Les tablettes qui fonctionnent sous Android sont bien faites aujourd’hui. Il n’y a plus autant de différences qu’au départ entre l’iPad et les autres tablettes comme ça a longtemps été le cas entre l’iPhone et les autres smartphones. Cependant, il y a eu un énorme buzz, y compris à la sortie de l’iPad 2 en avril dernier. On en parle beaucoup, cela donne envie. Et puis la tablette d’Apple était la première à arriver sur le marché, en mai 2010, elle s’est donc octroyé une meilleure part. Il faut dire aussi qu’au moment où les premiers modèles sous Android sont sortis, la boutique d’applications Market n’était pas aussi fournie en termes de contenus.
La concurrence, en se multipliant et en cassant les prix, pourrait changer la donne, non ?
Oui, il y a des offres plus accessibles maintenant, au niveau des prix. Ca a toujours été le premier frein. Trois fois plus de foyers qu’en 2010 prévoient d’acheter une tablette d’ici six mois. Mais certains terminaux sous Android restent aussi chers que l’iPad. Ils peuvent se démarquer avec des choses comme la présence de port USB, par exemple (que les appareils d’Apple, jugés «fermés» n’ont pas, ndlr).
source 20minutes